Le Cameroun a réalisé 80% de couverture vaccinale malgré les effets pervers de la COVID-19
Le Cameroun a réalisé 80% de couverture vaccinale malgré les effets pervers de la COVID-19

D’après l’évaluation des performances du Programme élargi de vaccination (PEV) pour l’exercice 2022, il ressort que le Cameroun a réalisé 80% de couverture vaccinale malgré les effets pervers de la COVID-19. Cette évaluation a été faite au cours de la session ordinaire du comité de coordination inter-agence que présidait le ministre de la Santé publique, le 14 Avril 2023.

Sur les 190 activités planifiées dans le cadre du plan de travail annuel 2022, 117 ont été achevées,  soit un taux de réalisation de 61% ; 49 de ces activités ont été  partiellement réalisées, soit un taux de réalisation de 26% ; 24 activités n’ont pas été réalisées soit,  un taux de13%. Des résultats encourageants, à en croire le ministre de la Santé publique. Les résultats présentés par le secrétaire permanent du PEV révèlent également que sur les 943 116 enfants attendus, 768 647 ont reçu des vaccins.  L’offre vaccinale s’est faite dans 4154 formations sanitaires  réparties sur l’ensemble du triangle national, «  ciblant les enfants de toutes les couches sociales concernés par le calendrier vaccinal ». Pour ce qui est de la surveillance des maladies, l’on a connu plusieurs épidémies, corroborant ainsi le gap des enfants non vaccinés.  Des ripostes locales ont été organisées dans les districts de santé concernés et 42 261 enfants ont été vaccinés contre la rougeole et supplémentés en vitamine A.

Parlant de la vaccination contre la COVID-19, les résultats qui ont été publiés, révèlent que plus de 3 000 000 de doses de vaccins ont été administrées aux concernées. Il s’agit des personnes âgées de 18 ans et plus. Ces résultats ont en partie été enregistrés  grâce au plan d’accélération de la vaccination contre la COVID-19 élaboré par le gouvernement. Ce plan visait  l’administration de 3 millions de doses à la population cible. Ce qui a permis au pays de sortir du statut de pays classé dans la zone rouge en termes de risque d’importation de COVID-19.

Prenant la parole à suite du secrétaire permanent du PEV, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, a indiqué que ces efforts ont été possibles grâce au processus de politiques directives mis en place par le PEV. Ce processus avait pour principal avantage de « Ne laisser personne de côté », afin de favoriser la vaccination de tous les enfants sans distinction aucune.  Manaouda Malachie a par ailleurs insisté  pour qu’ « au moment où la chaine de froid et les procédure sont en train d’être modernisées, l’Etat suive le cadre du financement. Il est d’autant plus pertinent que dans le cadre de la couverture santé universelle, il y ait une fluidité en termes de financement des soins (préventifs ou curatifs) dispensés aux populations. » 

En 2023 il va s’agir  d’augmenter les couvertures vaccinales chez les enfants de 0 à 23 mois, les adolescentes et les femmes ; introduire le vaccin contre la COVID-19 ; organiser les activités de vaccination supplémentaires (AVS) de qualité ; assurer la fourniture des vaccins et optimiser leur gestion ; augmenter la couverture des besoins en équipement de la chaine de froid et du matériel roulant à tous les niveaux ; atteindre et maintenir les indicateurs de certification de l’éradication de la poliomyélite, d’élimination de la rougeole, de la fièvre jaune et du tétanos maternel et néonatal ; renforcer la communication et la mobilisation sociale en faveur de la vaccination ; améliorer la gestion du programme à tous les niveaux et améliorer la gestion financière du PEV. C’est du moins ce qui ressort du plan de travail 2023.