atelier CNPBM
Atelier de renforcement de capacités, CNPBM, 08 et 09 août 2019, Yaoundé / ©GBW

Le personnel de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et le multiculturalisme (CNPBM) a bénéficié les 08 et 09 août 2019 à Yaoundé, d’un atelier de renforcement de capacités sur les moyens et les stratégies de lutte contre la discrimination.

Co-organisé avec le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme à travers son Centre pour les droits de l’Homme et la démocratie en Afrique centrale, ledit atelier intervient quelques mois seulement après le séjour au Cameroun de deux personnalités importantes des Nations Unies. D’abord, la visite de travail effectuée en mai 2019 par Michèle Bachelet, Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, qui a permis d’échanger sur des sujets préoccupants, notamment la crise sociopolitique qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Ensuite, celle de juin 2019 effectuée par « une délégation des experts commis par le Conseil de sécurité des Nations Unies, conduite par Ahmedou Ould-Abdallah, président du Centre pour la stratégie et la sécurité dans le Sahel Sahara ».

Les discriminations basées sur la culture et les langues sont citées comme étant des points faibles de la gouvernance actuelle au Cameroun. Elles entrent en contradiction avec les principes de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 ou ceux de « nombreux autres instruments juridiques internationaux de promotion des droits de l’Homme ».

Il était dont question pour les 15 membres de la CNPBM et de son Secrétariat général, de « disposer des connaissances nécessaires pour identifier les différentes formes de discrimination, de s’approprier les instruments juridiques lui permettant de contribuer à l’éradication progressive de ses manifestations dans le contexte camerounais, et d’être capable de prévenir leur résurgence à l’avenir ».

En renforçant ainsi ses capacités, la CNPBM pourra également, aux dires de son président, l’ancien Premier ministre Peter Mafany Musonge, « conduire les missions d’écoute des populations qu’elle se propose d’effectuer au cours des prochaines semaines, et au cours desquelles un important volet sera consacré à la lutte contre les discours haineux dont se délectent certains de nos compatriotes mal orientés sur les réseaux sociaux, au risque de compromettre la paix et l’unité nationale que se sont efforcés de bâtir les paires fondateurs de notre cher et beau pays ».

Comme le précise Louis-Marie Bouaka, représentant régional du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, par ailleurs directeur du Centre des Nations Unies pour les droits de l’Homme et la démocratie en Afrique centrale, l’atelier est « la toute première activité » dans le cadre du partenariat entre la CNPBM et la structure qu’il dirige. Il a salué l’ouverture du président de la CNPBM à la collaboration, et a promis de soutenir les efforts du gouvernement camerounais en matière de lutte contre la discrimination.  

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