Région de l'Extrême-Nord Cameroun /©Communes et villes Unies du Cameroun
Région de l'Extrême-Nord Cameroun /©Communes et villes Unies du Cameroun

Un atelier axé sur la crise sécuritaire qui sévit dans la zone sahélienne, et organisé par des entités appartenant à l'Organisation des nations unies (ONU), s’est tenu du 10 au 11 septembre 2021 au Complexe Woila de Maroua.

Depuis près d’une  décennie, le bassin du Lac Tchad en général et la région de l’Extrême-Nord Cameroun en particulier sont victimes de troubles d’ordre sécuritaire marqués par un extrémiste violent perpétré par les membres de la secte Boko Haram. Pour y remédier, le  Cameroun a bénéficié dès janvier 2020 d’un financement issu des fonds de consolidation de la paix (Peace Building Fund) du secrétaire général des Nations Unies, en faveur du projet intitulé « Stabilisation et relèvement des communautés affectées par la crise sécuritaire à l’Extrême-Nord du Cameroun».

Ledit projet, mis en œuvre dans les départements les plus affectés par la crise sécuritaire (Logone-et-Chari, Mayo Tsanaga, Mayo Sava), s’est rendu à son terme depuis juin 2021 sous la houlette de trois organisations internationales : l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la population), l’OIM (Organisation internationale des migrations) et la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation). L’objectif principal étant de renforcer l’autonomisation et la cohésion sociale des jeunes, trois axes d’intervention ont été sélectionnés pour servir de socle à son implémentation : l’appui à la gouvernance locale, le renforcement des opportunités économiques et le renforcement de la cohésion sociale. Un extrait des résultats atteints donne une idée de l'étendue que pourrait avoir l'impact : 10.829 adolescents sensibilisés, dont 5.829 filles et 5.000 garçons ; des appuis offerts ; des préoccupations intégrées dans les plans communaux de développement ; des formations tenues sur la prévention de l’extrémisme violent et la radicalisation ; divers documents produits…

Au cours de l’atelier, les participants (autorités administratives et communales, partenaires d’exécution, bénéficiaires et partenaires internationaux) ont tablé sur les échanges d’idées et d’expériences pour que les objectifs du projet, les résultats réalisés, les bonnes pratiques et les leçons à apprendre puissent permettre de disposer d’un plan de capitalisation utilisable à long terme.