© AXA CLIMATE
© AXA CLIMATE

La Sibérie, cette région de la Fédération de Russie, est en proie à de gigantesques feux de forêt depuis 2019. Rien que pour cette année-là, on estime à près de six millions d’hectares perdus sous les flammes. Le phénomène perdure et avance au fil des années, menaçant.

L’augmentation des températures au fur et à mesure que la planète s’échauffe est la première cause plausible brandie par les experts : la végétation sèche sous la chaleur et entraîne le déclenchement des feux.    

Cependant, on note que certains feux se déclenchent spontanément. Après l’extinction en surface, le feu couve en profondeur, sous la glace, facilité par un sol constitué de tourbes, des matières organiques en décomposition pouvant brûler malgré l’humidité.  Ainsi, après un temps relativement court, le feu réapparaît un peu plus loin pour provoquer de nouveaux dégâts.

D’après un article publié en juin 2024 par Anthony Sevrin, Senior Data Scientist chez Axa Climate, l’autre « particularité à prendre en compte est la libération dans l’atmosphère d’une quantité massive de carbone ». La planète libère chaque année près de 51 gigatonnes de CO2 dans l’atmosphère, 1 % de ce volume étant généré par les feux de tourbe. L’augmentation continue de la quantité de gaz à effet de serre entraîne « une boucle de rétroaction positive pour les incendies de forêt ».

Pour juguler le phénomène de feux de forêt en Sibérie, Sevrin propose trois pistes : « la prévention, la détection rapide et la télédétection ». A cet effet, il sera question re-humidifier fréquemment les terrains, utiliser l’imagerie satellitaire pour détecter rapidement les feux et agir sans tarder, ou encore utiliser les technologies radar pour localiser « les feux de tourbe qui couvent sous la surface du sol ».

Copyright © 2018 - 2025 Centrifuge Hebdo | All rights reserved