Présidentielle 2025 : Maurice Kamto claque la porte du MRC, rejoint MANIDEM et rassure sur sa candidature | Crédit photo : CH
Présidentielle 2025 : Maurice Kamto claque la porte du MRC, rejoint MANIDEM et rassure sur sa candidature | Crédit photo : CH

Yaoundé, samedi 19 juillet 2025. C’est dans une salle pleine à craquer, envahie par des militants du MRC et du MANIDEM, des journalistes, des sympathisants et de nombreux curieux, que Maurice Kamto a tenu un point de presse très attendu, au lendemain du dépôt officiel de sa candidature à l’élection présidentielle du 12 octobre prochain.

Accompagné du président du MANIDEM, Anicet Ekane, et de l’honorable Jean-Michel Nicheu, le leader charismatique a levé le voile sur sa stratégie de candidature. Le 25 juin, il démissionne officiellement du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), parti qu’il a dirigé pendant des années, avant d’adhérer, deux jours plus tard, au Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM). C’est ce dernier parti, légalement représenté dans un conseil municipal, qui l’a investi le 16 juillet. « J’ai voulu être à l’écoute du peuple camerounais et enlever leurs illusions à tous ceux qui rêvaient de voir ma candidature recalée », a-t-il déclaré avec fermeté.

Face aux nombreuses questions des journalistes, l’ancien candidat de 2018 s’est montré confiant. À la question : « Et si votre candidature était rejetée ? », il a répondu avec assurance : « Je ne suis pas l’un de ces élèves qui va à l’examen en prédisant son échec. Je reste convaincu que ma candidature sera retenue. »

Maurice Kamto a justifié sa démarche par le contexte politique actuel qu’il juge vicié par des débats stériles et politiciens. En optant pour une voie déjà empruntée par d’autres candidats en 2018 (dont Me Akere Muna ou Cabral Libii), il entend éviter tout prétexte juridique pour une éventuelle disqualification.

Il a également salué l'intégrité du MANIDEM et de son président Anicet Ekane, précisant que son investiture n’a fait l’objet d’aucune contrepartie financière, chose rare, selon lui, dans le paysage politique camerounais.

L’occasion a aussi été saisie pour interpeller ELECAM sur la transparence du processus électoral. Maurice Kamto a exigé la publication préalable de la liste électorale nationale, conformément à l’article 80 du Code électoral, et a mis l’ONU face à ses responsabilités suite à la signature d’un accord contesté avec l’organe électoral.

Kamto a appelé les Camerounais, de toutes sensibilités, à se mobiliser massivement : « Le 12 octobre 2025, sauvons par les urnes notre peuple bafoué et essoré. »

Il a tendu la main aux cadres du RDPC et à tous ceux qui souhaitent une alternance démocratique pacifique, promettant de ne pas trahir la confiance de ses compatriotes s’il est élu.

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