L'UNICEF Cameroun et l'Observatoire national sur les changements climatiques (ONACC) ont procédé le vendredi 7 février 2024 au monument de la réunification à Yaoundé, à la signature d'un mémorandum d'entente qui vise à définir un cadre général de collaboration afin de soutenir les enfants et les jeunes à travers divers projets communs relatifs à l'impact du changement climatique au Cameroun. Au cours de cette cérémonie, la mascotte Terra, symbole de l'engagement climatique de l'UNICEF au Cameroun, a reçu son acte de naissance. Un symbole pour souligner le droit à l'identité qu'a chaque enfant.
A travers la convention qui vient d'être signée, les deux parties s'engagent à collaborer dans plusieurs domaines pour intégrer les besoins spécifiques des enfants et des jeunes dans les stratégies d'adaptation aux changements climatiques. L'ONACC s'engage à analyser la vulnérabilité des enfants aux chocs climatiques : produire des services climatologiques spécifiques pour renforcer la résilience des enfants et des jeunes et mettre un système d'alerte précoce sensible aux enfants. L'ONACC s'engage également à fournir des données et des conseils pour élaborer un guide pratique d'adaptation destinée aux jeunes et aux personnes vulnérables. L'observatoire s'engage enfin à renforcer les capacités des communautés locales sur l'exploitation des services climatologiques. «Beaucoup ont suivi ce qui s'est passé l'année dernière. Dans un premier temps, une grande canicule avec des températures allant jusqu'à 52 degré Celsius à Kousséri et autres, avec des inondations dans le Mayo-Danay et dans le Logone-et-Chari. Toutes ces situations extrêmes ont été prédites par l'ONACC», a déclaré, Joseph Armathé Amougou, directeur général de cet établissement public et administratif, crée en 2009 pour suivre et évaluer les impacts des changements climatiques.
L'UNICEF s'engage quant à elle à apporter un soutien humain, matériel, technique et financier aux études de terrain identifiées dans le cadre de ce mémorandum. L'UNICEF va renforcer les capacités de L'ONACC en matière de recherche sensible aux besoins des enfants et des jeunes, va soutenir l'ONACC dans les plans d'adaptation climatique et va collaborer avec l'ONACC pour concevoir les projets relatifs aux systèmes d'alerte précoce impliquant les jeunes comme acteurs clés dans leur communautés locales face aux changements climatiques. «En travaillant ensemble, nous pouvons renforcer la résilience des communautés et donner aux jeunes les moyens de devenir des agents de changement dans leurs propres environnements», a expliqué Nadine Perrault, représentante de L'UNICEF au Cameroun. Il faut le dire, ces dernières années, le Cameroun a connu une augmentation significative de la fréquence de la gravité et de l'impact des catastrophes naturelles entraînant des pertes en vies humaines et socioéconomiques qui affectent particulièrement les enfants. Les vagues de chaleur de plus en plus fréquentes dans la région du Nord Cameroun affectent la santé des enfants et leur capacité à se concentrer. Le Cameroun est en plus, exposé à l'érosion côtière et à la diminution des forêts dans le Bassin du Congo.
Selon l'indice du risque climatique de L'UNICEF pour les enfants, le Cameroun fait partie des dix pays du monde où les enfants sont les plus exposés aux risques, chocs, stress climatique et environnemental. Les sécheresses, les inondations et les déplacements forcés dans les régions affectées augmentent donc les risques de malnutrition, de maladies hydriques, de violence et d'abus de toutes sortes sur les enfants et les femmes. La convention qui a été signée entre L'UNICEF et L'ONACC «marque une étape cruciale dans notre engagement à protéger les enfants et les jeunes du Cameroun contre les effets dévastateurs des changements climatiques», a souligné Nadine Perrault.
