Les professionnels de ce secteur d’activités ont exprimé leur vœu dans ce sens au cours d’une conférence de presse le jeudi 20 juin 2019 au ministère du commerce à Yaoundé.
Dans la capitale camerounaise notamment, le prix du kilogramme de viande de bœuf devrait bientôt passer d’environ 2800 FCFA à 1500FCFA. Pour ce faire, le Conseil interprofessionnel bovin du Cameroun (CIBOVIC) sollicite l’appui du MINEPIA et du MINCOMMERCE pour l’application du document de traçabilité commercial du bétail et des produits bovins. Un document qui va permettre d’identifier les intervenants de la chaine afin d’éliminer les intermédiaires.
Le document de traçabilité va également amener les bouchers à mettre sur pied un fonds de garantie pour la solvabilité, à suivre en permanence le marché du bétail et à identifier les éleveurs pour accroître la productivité. Le président du CIBOVIC précise par ailleurs que « le bétail ne coûte pas cher ; Le véritable problème réside au niveau des tracasseries routières, des impôts, de la douane, des collectivités territoriales décentralisées, la mauvaise gestion du marché d’Etoudi où règne le phénomène des intermédiaires qui gagnent sur le dos des éleveurs, des bouchers et des commerçants. »
L’implication du CIBOVIC dans la gestion des marchés à bétail sur toute l’étendue du territoire national apparait donc comme un impératif au moment ou le kilogramme de viande de bœuf coûte assez cher pour la plupart des Camerounais. 2800 FCFA au lieu de 1500FCFA tel que conseillé par le MINCOMMERCE. L’objectif visé par le CIBOVIC est que la ménagère puisse effectivement avoir son kilogramme de bœuf à 1500 FCFA. « Les convois qui vont quitter Kousséri arriveront avec ce document de traçabilité. Nous avons déjà informé le commandant de légion de gendarmerie du Centre ; Il a déjà saisi la compagnie pour nous accompagner. Au niveau du marché d’Etoudi, on va mettre deux gendarmes qui vont veiller au respect de la nouvelle consigne. Le prix du kilogramme de viande va baisser si tout se passe comme prévu. Et la qualité même de la viande sera rassurante, car grâce au document de traçabilité, les bêtes malades ne pourront pas être emmenées sur la marché ».
Les éleveurs sollicitent, quant à eux, l’aide de l’Etat pour pouvoir nourrir et s’occuper convenablement de leurs bêtes. En effet, 90% des bœufs présents sur le marché national proviennent du Tchad alors que ceux du Cameroun sont exportés vers le Nigeria et le Gabon voisins. Les éleveurs soutiennent que les bœufs élevés au Cameroun sont généralement chétifs et faibles alors que ceux du Tchad ont de l’embonpoint. Ceci est dû au fait qu’au Tchad, l’Etat soutient les éleveurs et les bêtes sont mieux traitées. L’état a donc intérêt à soutenir les actions du CIBOVIC. Ces actions qui ont pour seul objectif de soulager de nombreux foyers.