À l’issue d’une réunion tenue le vendredi 23 octobre 2025 à la préfecture, le préfet du département du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, a annoncé une série de mesures destinées à encadrer certaines activités jugées sources de désordre dans la capitale. Un arrêté préfectoral a été signé dans la foulée, marquant la volonté des autorités d’assurer plus de discipline et de sécurité dans la ville de Yaoundé.
Les échanges entre l’administration, les forces de sécurité et les représentants des syndicats de moto-taxis ont permis de dresser un constat clair : les dérives se multiplient dans la circulation urbaine et les lieux de loisirs. Face à cette situation, le préfet a appelé à une stricte application de la réglementation et à une collaboration accrue entre les acteurs concernés.
L’arrêté préfectoral du 23 octobre 2025 prescrit une régulation temporaire, pour 72 heures renouvelables à compter du 26 octobre, concernant les débits de boissons, les moto-taxis et les manifestations publiques.
Désormais, les bars de première catégorie (vente à consommer sur place) ne pourront fonctionner que de 6h à 23h30, tandis que les points de vente à emporter devront fermer à 21h. Quant aux boîtes de nuit et autres établissements de loisirs, ils ne sont autorisés à ouvrir que s’ils respectent scrupuleusement les conditions d’insonorisation et d’accueil fixées par leur régime.
Les moto-taxis, au centre des discussions, voient leurs horaires limités de 5h à 23h55. Tout attroupement motorisé, cortège, ou surcharge est formellement proscrit. La circulation dans certaines zones sensibles, notamment entre Mvog-Mbi, Poste Centrale, Warda, Bastos et Mont Fébé, est également interdite sous peine de mise en fourrière.
Dans le même esprit de prévention, le préfet interdit la vente de carburant dans des bidons ainsi que l’exposition des pneus usés en bordure de route. Les manifestations publiques non autorisées restent prohibées sur toute l’étendue du département.
M. Djikdent a averti que toute infraction aux dispositions de ce texte entraînera l’application de sanctions prévues par la loi, en plus des mesures coercitives immédiates. Il a instruit les sous-préfets, les commandants de gendarmerie et les commissaires centraux de veiller rigoureusement à l’exécution de ces directives.
Ces mesures, selon le représentant de l’État, s’inscrivent dans un effort global visant à restaurer la quiétude publique, lutter contre l’insécurité et favoriser une cohabitation plus harmonieuse dans le département du Mfoundi.





