Vaincre au plus vite ce fléau que constitue le VIH/Sida, telle est l’idée qui trotte dans les têtes des hommes et femmes des mairies. Les Communes et villes unies du Cameroun (CVUC) étaient en concertation dans leur siège du quartier Bastos avec les organisations de la société civile le mardi 28 mai.
Il était question de discuter et de dégager des pistes en vue d’accélérer la lutte contre le VIH/Sida pour l’atteinte des objectifs 90-90-90 dans la ville de Yaoundé ; en clair il faudra que « 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur séropositivité, 90% des personnes conscientes de leur séropositivité au VIH soient sous traitement antirétroviral et 90% des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable ».
Pour cette phase, les CVUC ont choisi de commencer par les sept municipalités qui composent la ville de Yaoundé, y compris la communauté urbaine. Cependant, il est à noter que le VIH/Sida est une épidémie qui s’est généralisée sur toute l’étendue du territoire camerounais, et qui nécessite une réponse globale. Même si entre 2012 et 2017, les statistiques indiquent une embellie dans la prévalence qui passe de 4,3% à 3,4%, la lutte n’est pas encore terminée.
En 2014 lors de la Journée mondiale contre le sida, les maires du monde entier ont signé une déclaration à Paris, un engagement visant à donner un « coup d’accélérateur » pour mettre fin au sida. Les objectifs 90-90-90 s’inscrivent en droite ligne avec les promesses de la capitale française.
Comme le prévoyait le programme de travail, il était important dans un premier temps, pendant la concertation de mardi, de « mettre en place un cadre de collaboration entre les communes de Yaoundé et les représentants de la société civile ». Ensuite, renforcer ledit cadre de collaboration et « partager les connaissances sur les interventions de la société civile, les difficultés rencontrées et les leçons apprises ». Pour finir, « proposer des stratégies et présenter le dispositif communal de réponse au VIH et autres problèmes de santé, aux organisations de la société civile ».
Le président des CVUC, Emile Andze Andze, s’est dit satisfait de voir la société civile s’allier aux maires pour vaincre le sida. Avec les 60 participants invités, les travaux se sont déroulés de manière participative avec des exposés en plénière, des débats et des travaux de groupes.