Telle est l’une des principales mises en garde émises par Maurice Kamto, président du MRC, lors de sa récente conférence de presse.
C’est au cours d’une conférence de presse donnée le 10 mai 2024 au siège du MRC à Odza, Yaoundé, que Maurice Kamto a tenu à mettre l’opinion en garde contre des forfaitures en préparation dans le cadre de l’élection présidentielle de 2025. Le président du MRC, principal opposant de Biya, parle d’un coup d’Etat qui serait en train de se préparer dans les coulisses afin de perpétuer coûte que coûte le système politique actuel.
Aux dires de Kamto, le coup d’Etat sera soit électoral, soit militaire si le premier n’a pas marché. Il place la crise anglophone en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest comme l’une des conséquences de la mauvaise gouvernance du système Biya et du blocage des mécanismes de l’alternance politique, et pense que les Camerounais n’accepteront plus que leurs destins soient une fois de plus pris en otage à cause des « tripatouillages d’ELECAM » et les « collisions du RDPC avec l’administration ».
Lors de la présidentielle de 2018, Maurice Kamto, officiellement classé second derrière Biya (RDPC) et devant Cabral Libii (UNIVERS), avait revendiqué sa victoire bien avant la proclamation officielle des résultats. Les secousses postélectorales lui ont valu de passer pratiquement neuf mois de séjour en prison et de n’en sortir que grâce à une pression nationale et internationale soutenue. Pour avoir essayé de défendre leurs droits et leurs libertés, plusieurs de ses militants et partisans restent enfermés jusqu’à ce jour, sans aucun espoir d’en ressortir vivants.