Un nouveau bien culturel africain vient d’être inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. La nouvelle a été rendue publique à l’issue de la phase des propositions d’inscription lors de la 43e session du Comité du patrimoine mondial (Bakou en Azerbaïdjan, 30 juin-10 juillet 2019).
Le bien à l’honneur est dénommé « Sites de métallurgie ancienne du fer du Burkina Faso ». « Ce bien, composé de cinq éléments situés dans différentes provinces du pays, comprend une quinzaine de fourneaux debout, plusieurs structures de fours, des mines et quelques traces d’habitations ». Il retrace l’histoire du développement et de l’intensification de la production de fer au Burkina Faso.
Trois critères ont servi de socle au choix des examinateurs : le bien apporte un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue ; il offre un exemple éminent d'un type de construction ou d'ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significatives de l'histoire humaine ; il est directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle. Le Comité considère que ce dernier critère doit préférablement être utilisé en conjonction avec d'autres critères.
Au cours de la 43e session, le Comité « a inscrit un total 29 nouveaux sites sur la liste du patrimoine mondial (un en Afrique, deux dans les Etats arabes, 10 en Asie/Pacifique, 15 en Europe/Amérique du nord et un dans la région Amérique latine/Caraïbes) ».
La liste des sites passe ainsi de 1092 à 1121, répartis dans 167 pays : 39 sont transfrontaliers, 53 en péril, 869 culturels, 213 naturels, et 39 mixes.
L’Afrique quant à elle compte 96 sites inscrits : 53 culturels, 38 naturels, 5 mixes et 16 en péril.
La liste du patrimoine mondial en péril est « une liste des biens figurant sur la liste du patrimoine mondial pour la sauvegarde desquels de grands travaux sont nécessaires et pour lesquels une assistance à été demandée aux termes de la présente convention ».
Le Cameroun va lui aussi, dans un avenir proche, proposer de nouveaux biens à inscrire sur la liste du patrimoine mondial comme l’a promis lors de ses interventions Bidoung Mkpatt, le ministre des Arts et de la Culture. Cependant, aucune indication n’a été donnée concernant leurs natures.