Afin d’améliorer le niveau de dépistage du VIH, le Cameroun passe d’un algorithme à deux tests à un algorithme à trois tests. Cette directive de L'OMS dans la perspective de l'élimination du VIH à l'horizon 2030, est désormais appliquée au Cameroun. L'objectif de l'introduction d'un troisième test dans le processus de diagnostic permet d'éviter à plus de 99 % d'avoir une marge d'erreur. C'est l'essentiel de la communication que donnait le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, le mardi 09 juillet 2024 à Yaoundé.
L'introduction de cet algorithme à trois tests fait suite à la baisse du taux de prévalence au Cameroun à moins de 5 %. Il faudra désormais être plus précis, beaucoup plus fiable et beaucoup plus spécifique. « En réalité, il va falloir aller chercher dans les moins de 5 % pour être davantage plus proche de la réalité de 2,7% », explique Manaouda Malachie.
L'algorithme à trois tests va permettre d'éviter les cas de faux positifs. Il va falloir faire un premier test encore appelé test d'initiation. Dans la mesure où il est positif, un second test dit de confirmation est effectué. Un troisième test dit de vérification est enfin réalisé. Au cas où les deux premiers tests sont discordants, dire quelle est l'attitude à prendre, sinon déclarer définitivement un patient séropositif. Les experts du MINSANTE, les partenaires et les sociétés savantes ont déterminé la bonne approche stratégique pour la sélection des tests à intégrer dans cet algorithme. « Si vous mettez une personne sous traitement alors qu'il n'en est rien, il y a une batterie d'impacts », précise le ministre de la Santé publique.
Le passage du Cameroun à l'algorithmique à trois tests s'inscrit dans le principe de triple élimination des infections majeures VIH-syphilis-Hépatite B au sein de la population. Les principales cibles sont les femmes enceintes et les populations clés.