Tel est l’un des vœux émis par les membres lors de la réunion mensuelle de juin.
Les membres de la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés (CNDHL) proposent que le dialogue inclusif soit rapidement mis en œuvre et que les causes profondes de la crise qui minent les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis près de trois ans soient examinées. Les vœux ont été émis lors de la réunion mensuelle qui s’est tenue le mercredi 26 juin 2019 à Yaoundé.
Sous la conduite du président de l’institution, Dr. Chimuta Divine Banda, les présidents et les rapporteurs des sous-commissions ont lancé un appel au cessez-le-feu, lequel semble la voie royale vers l’ouverture du dialogue.
En dehors de la crise anglophone, les membres ont discuté de plusieurs autres difficultés qui entravent la paix et la sérénité au Cameroun : l’attaque de la garde rapprochée du chef de l’Etat à Genève par certains Camerounais de la diaspora ; la recrudescence des attaques armées et meurtrières de la secte Boko Haram dans l’Extrême-Nord ; la situation de détention provisoire de certaines personnes, toutes causes confondues ; etc.
De façon générale, la CNDHL observe que la cohésion sociale se détériore d’une manière graduelle au Cameroun, avec la propension à la haine ethnique et à la violence tribale.
Malgré sa volonté à questionner les maux liés à la paix, aux droits et aux libertés, la Commission s’est limitée à de simples condamnations, n’ayant aucun pouvoir d’aller plus loin. Aucune piste concrète n’a été proposée ; ce qui confirme le préjugé qui pèse sur l’institution et selon lequel la CNDHL n’est qu’un objet de décor sans utilité pratique. Avec le projet de loi portant organisation de la CNDHL qui a été déposé au Parlement dernièrement, beaucoup espère que les membres auront désormais des « moyens accrus pour remplir convenablement leurs missions ». Malheureusement, le temps de l’examen de la loi, de son adoption, de sa promulgation et de son application peut être un peu trop long face à l’impatience de l’opinion.