Croissance économique : collaboration entre secteurs public et privé | photo d'archives
Croissance économique : collaboration entre secteurs public et privé | photo d'archives

Favoriser la collaboration entre le secteur public et privé en présentant des solutions concrètes pour la croissance économique, tout en abordant les contraintes structurelles dans les secteurs clés : l'agriculture, l'énergie, les infrastructures et le financement des PME. Tel est l'objectif  de la première édition des rencontres économiques du Cameroun qui se sont déroulées du 26 au 27 février 2025 à  Yaoundé.  Au sortir des ateliers de la première journée , la rédaction de Centrifuge Hebdo  a recueilli les réactions de quelques participants.

 

Thierry Nyamen, DG de l'entreprise Tanty

Thierry Nyamen, DG de l'entreprise Tanty | Crédit photo : ME

C'est un honneur pour moi d'être associé à  l'organisation, d'apporter ma modeste contribution pour les premières rencontres économiques. J'étais panéliste lors de l'atelier sur l'employabilité. Il a était question au cours de cet atelier de recenser les mesures incitatives à adopter pour résoudre ce problème au Cameroun.  En tant que secteur privé, j'ai énuméré un certain nombre de proposition même ci celles-ci n'ont pas été retenues. J'ai d'abord tenu à souligner au cours de cet atelier que le vrai problème de l'emploi au Cameroun vient du fait que les Camerounais ne consomment pas ce que les industries locales produisent. Sachez qu'à chaque fois qu'un camerounais achète un produit de l'extérieur, il est entrain de financer une usine qui travaille ailleurs. Il faut donc qu'on arrêter de se plaindre, qu'on arrête de pleurnicher. Nous sommes nous-même à  l'origine de nos propres problèmes. Même si un étudiant a 19/20, il est très compétent, il passe son baccalauréat à 15 ans, il a cinq masters, il ne trouvera pas d'emploi simplement parce que nous achetons les produits venant de l'extérieur. C'est-à-dire que la balance commerciale étant déficitaire au détriment du Cameroun, nous ne pouvons pas résoudre la problématique de l'emploi. La problématique de l'emploi est transversale, c'est-à-dire : y a-t-il une véritable volonté politique de résoudre ce problème ? On espère, parce que le ministre de l’Économie a dit que nos propositions ne resteront pas lettre morte. Moi aussi je me sens un peu interpellé. Je suis membre du comité de compétitivité au niveau du MINEPAT. Près de 80% des recommandations de l'atelier sur l'employabilité avait déjà été faites dans le cadre de ce comité. Ce que je retiens néanmoins c'est qu'il ne faut jamais abandonner. Le Cameroun est à construire. Il y a des  énergies, on sent qu'il y a une volonté. Mais quelle ingénierie pour y arriver ? Il faut juste savoir que le temps ne joue plus en notre faveur. Il faut aller très vite parce qu'il y a presque 350 000 jeunes diplômés chaque année et ça devient très compliqué. On ne pourra pas les retenir pendant longtemps à l'école  parce que malheureusement, on les retient à l'école dans l'espoir qu'ils ne se fâchent pas.

 

Pierre Essomba Tsoungui, avocat au barreau du Cameroun

Pierre Essomba Tsoungui, avocat au barreau du Cameroun | Crédit photo : ME

Pour que les États soient totalement attractifs, il faudrait qu'il y ait une forme de sécurité juridique. Il faut que les investisseurs qui  viennent qu'ils trouvent qu'il y a une sécurité juridique dans notre  pays. Et pour ça ils doivent avoir un cadre normatif qui permet l'attractivité des entreprises,  qui permet leur intégration dans notre système économique. Les attentes dans ce forum sont multiples : d'abord de voir ce qui progresse, parce que nous avons pas mal d'intervenants de haut niveau ici, le directeur des Impôts, le directeur des Douanes, le ministre de l'Eau et de l’Énergie,  le ministre de l'Agriculture... On pourra toucher du doigt les avancées notamment sur la loi de finance, les améliorations, les mesures incitatives relatives à  l'attractivité économique, et en ce qui concerne l'agriculture, les facilitées qui sont faites pour qu’un plus grand nombre d’investisseurs et d’entrepreneurs s'intéressent  à l'agrobusiness. Encore que c’est l’objectif que s'est fixé le Cameroun sur le plan économique. Nous voulons que l’État à travers notre présence ici sache que les avocats ont un rôle prépondérant à jouer dans les accords, les partenariats public - privé notamment en ce qui concerne la rédaction,  l'évaluation, la négociation des contrats pour qu’à terme les contrats entre le privé et l'Etat soient productifs pour notre pays et que ça contribue significativement au développement économique.

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