L’écrivain et homme d’Etat congolais n’a pas manqué l’occasion d’encourager la promotion de la littérature lors d’un échange avec la presse camerounaise le week-end dernier.
Henri Djombo était face à la presse le samedi 1er juin 2019 à l’hôtel Hilton de Yaoundé. Au terme des quatre jours consacrés aux Rencontres littéraires et artistes organisées par la Ronde des poètes, l’écrivain a tenu à ajouter à son agenda une conférence de presse aux fins de se confronter aux questions des journalistes et procéder à la dédicace de ses œuvres.
Depuis la sortie de son premier roman, Sur la braise, publié aux Editions Héros en 1989, la littérature est définitivement entrée dans la vie d’Henri Djombo, au point de vouloir bousculer ses acquis universitaires d’économiste, ses aspirations politiques et même ses ambitions dans le monde sportif. Les productions vont se succéder, et l’écrivain va se servir de l’écriture romanesque pour « mettre à nu la crise des valeurs qui dynamite la société globale ».
Au-delà de la fiction narrative, Djombo va aussi se tourner vers l’écriture dramatique sans pour autant se détourner du roman. Une bifurcation qui s’explique par « sa volonté de s’ouvrir et de communiquer ses émotions, son état de conscience, ses pensées et sa vision du monde au plus grand nombre ».
Au fil des années, il s’avère que les gens ne lisent pas beaucoup à Brazzaville et au Congo en général, et que le théâtre est plus prisé que le roman. Djombo va donc se lancer corps et âme dans le dramatique, avec pour thématiques préférées, la préservation de la biodiversité, la construction d’une démocratie véritable en Afrique, la protection de la faune et de la flore, les problèmes environnementaux, les conflits domaniaux, etc.
Peu après, il va s’orienter vers l’adaptation théâtrale de ses romans. C’est ainsi que notamment, le roman Lumières des temps perdus sera adapté pour devenir Les Bruits de couloirs.
Son éditeur, le Pr. Mukula Kadima-Nzuji, d’ailleurs présent à ses côtés lors de la conférence, le décrit comme « un écrivain fécond, passionné, observateur de la vie courante et du microcosme politique », qui tire la matière première de ses œuvres non seulement de son expérience, mais aussi de « ce qu’il entend, de ce qu’il voit ».
Henri Djombo pense que « la promotion de la littérature joue un rôle fondateur dans la vie de chacun de nous ». Il ajoute : « les journées littéraires et artistiques de Yaoundé viennent de prouver que nous aspirons tous à une vie meilleure, à un autre monde dont les hommes intègres, bons et intelligents sont les artisans. Soyons simplement des hommes capables de changer la vie ». En d’autres termes, la littérature s’est finalement imposée comme la principale activité dans sa vie, et il invite chacun à faire le pas dans le monde de l’écriture.